maquillage cruel

Publié le par vero



Elle n’aura pas à se maquiller,
Les coups de son époux l’ont fait…
Des bleus sur la peau,
Comme le sont ses yeux, mais c’est pas aussi beau…
Elle pleure son secret,
Les excuses qu’elle se force à donner…
Elle l’aime, elle l’aime d’un amour violent,
Lui c’est les coups qu'il lui donne, qu’elle prend…

Ce n’est pas qu’il est méchant, juste con,
Qu’il trouve sa force dans la boisson…
La jolie femme n’est là que pour les blâmes,
Sans qu’il ait le moindre état d’âme, dans ses actes.

Elle s’enferme quand il n’est pas là,
Pour crier sa douleur en pleurant et se demandant tant de fois
« pourquoi »
Qu’est-ce qu’elle ne lui donne pas pour prendre de tels coups,
et sentir ses mains trop de fois se serrer autour de son cou…
Même quand il lui fait l’amour, qu’elle accepte pour ne pas morfler, il l'insulte, et son corps n’est pour lui qu' un réservoir pour déverser son plaisir…

Elle n’en parle qu’à Dieu, aussi misérable que lui sur sa croix,
Oh combien il voit sa douleur … même s'il est en haut.
Elle demande un purgatoire, une prière... tout, pour que cet enfer cesse.
Mais que faire de ce silence qui jamais ailleurs qu’au ciel, ne se confesse !
Et une main sur un visage n’est et ne sera jamais considérée comme une caresse…
Bien-sûr qu’elle est menacée extérieurement par son mari,
Mais le pire pour cette femme c’est qu'elle est meurtrie de l’intérieur...
Alors qu'elle avait été sa femme pendant plus de dix ans,
un jour, sous un coup de trop, elle ne se releva pas.
Bien qu'il fut condamné, que son mari, cet homme digne de la connerie de ce monde ait encore des droits… je ne trouve pas ça beau…

Cette femme je ne la connais pas mais moi, je ne pourrais pas porter la main sur ma femme.
Elle porte la vie, soulage mes peines quand j’en ai, et le fait de savoir que certaines le vivent mal…
Que l’homme reste à sa place, qu'il respecte sa femme comme un trésor, car sans elle, quel est vraiment le prix de l’or ?

Ce que je sais, c’est que je trouve ça bien blessant d’avoir à l’écrire et j implore le ciel, pour les femmes qui ont dû en souffrir…
Car je suis un homme, mais je n’ai que la force de ces quelques mots,
pour que la femme reste de cette vie, l’unique art que l’homme puisse dire si beau…

Publié dans poemes de victimes

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